Lors de cet atelier nous avons travaillé sur l’immobilisation d’une victime sur plan dur, quelle soit à la base debout, à plat dos, ou couchée sur le ventre. Bruno et Florant – pompiers professionnels – nous ont initiés à cette manipulation nécessaire à limiter le risque d’aggravation d’une éventuelle lésion de la colonne vertébrale.
Cas n° 1 : victime debout.
Nous avons travaillé la technique d’installation d’une victime debout sur un plan dur, laquelle est suspecte d’une lésion de la colonne vertébrale.
Elle nécessite trois intervenants : un premier secouriste placé devant la victime dans l’axe tête-cou-tronc poursuit le maintien de la tête pendant toute la manœuvre, tandis que les deux autres secouristes s’occupent de l’immobilisation.
Après la pose du collier cervical, le secouriste qui dirige place le plan dur contre le dos de la victime et a vérifié que rien ne peut gêner la bascule au sol. Les deux autres placent un avant-bras sous l’aisselle de la victime et saisissent la poignée du plan dur (le plus haut possible pour assurer un maintien optimal de la victime). Leur autre main est placée de manière à relayer le maintien tête du premier secouriste. « Attention pour basculer… Basculez ! » Les trois secouristes allongent la victime en basculant le plan dur en arrière. Pendant cette bascule, il s’assurent que la tête de la victime reste au contact du plan dur et dans l’axe du tronc en accompagnant le mouvement…
immobilisation
Il convient ensuite de solidariser la tête de la victime au plan dur en plaçant successivement les blocs immobilisateurs latéraux de chaque côté de la tête, et les sangles de fixation frontale et mentonnière.
Les secouristes peuvent alors solidariser la victime sur le plan dur à l’aide de la sangle-araignée.
Pour finir, il faudra contrôler la motricité et la sensibilité de l’extrémité de chaque membre, et finir de remplir la fiche bilan.
Cas n° 2 : la victime était couchée sur le dos.
Maintien tête d’un sauveteur tandis que les deux autres basculent la victime sur le côté. Le plan dur est posé dans son dos, on repose ensuite la victime et le plan dur au sol. Il faut ensuite repositionner la victime en la faisant glisser si nécessaire, tout en maintenant l’axe tête-cou-tronc. Nous avons remarqué que le simple geste d’agripper les poignées du plan dur et de se positionner au dessus, nous permettait de replacer la victime en douceur et sans effort.
Cas n° 3 : la victime était couchée sur le ventre.
C’est la position de la tête de la victime qui va conditionner de quel côté les secouristes vont faire la rotation, puis présenter le plan dur dans son dos. Les sauveteurs sont positionnés dans un premier temps sur le plan dur (la manoeuvre s’arrête quand la victime est sur le côté) puis ils doivent le libérer pour le positionnement de la victime sur le dos.
Nous avons installé contre la victime, du côté du retournement, un rembourrage de fortune réalisé avec une veste polaire.
Si le plan dur permet de maintenir l’axe tête-cou-tronc de la victime, et de limiter le risque d’aggravation d’une éventuelle lésion de la colonne vertébrale, le non-respect de la technique est susceptible d’aggraver une lésion. À noter également que des sangles thoraciques trop serrées sont susceptibles d’aggraver une détresse respiratoire. Ces gestes sont enseignés en PSE2.
Le plan dur est l’outil qui est utilisé pour permettre l’extraction d’une victime située dans un endroit difficile d’accès tel que la promiscuité d’un bateau…
Durée : 2h30 environ.
Étaient présents : Bruno C. – Delphine – Manu – Florant – Xavier – Jonathan – Lionel – Éric G.
Merci Delphine pour ces articles complets et interessants. Merci Bruno pour ta disponibilité sur ces ateliers secourisme indispensables. good job !